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Principe d’équivalence temps/dimensions – Dynamique des dimensions – Surface de pensée – Futur Extra-Progressif
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Principe d’équivalence temps/dimensions – Dynamique des dimensions – Surface de pensée – Futur Extra-Progressif
Conférence recherches Carpe post Diem – compte rendu n°1 – Sciences Po Paris
Jean-Philippe Basello / Introduction aux recherches CpD – 30/11/2015 – Fondation d’entreprise Ricard
Les recherches explorent le potentiel d’une pensée déconditionnée du corps et les conséquences de cette autonomie sur le rapport de la pensée au temps.
Le corps humain aurait pensé la pensée avant que la pensée ne soit elle-même. La pensée est née en captivité du corps. Le corps limiterait ainsi le spectre d’action de la pensée à sa réalité physique afin d’assurer sa sauvegarde dans le présent. Pourtant, les lois physiques n’ont pas les mêmes conséquences sur le corps humain que sur le corps de la pensée. A l’image du Soleil émettant des photons se déplaçant à la vitesse maximale qui sont donc à la fois dans le passé, le présent et le futur (théorie de la relativité), la pensée émise par le corps peut avoir un autre rapport au temps. Si le corps doit rester dans le présent, la pensée est apte à vivre dans le futur. Pourtant, seules 62% des formes de conjugaison de la langue française sont destinées à décrire le passé contre 9,5% pour le futur. Or, une pensée qui se contente de se tourner vers le passé peut rencontrer des impasses dangereuses.
Pour accompagner la pensée ailleurs, dans le futur notamment, les recherches construisent une conception et une représentation du temps offrant à la pensée d’autres possibilités. Il s’agit d’une formulation unifiée du temps, de la durée et des corps en fonction d’une notion de dimension (D). Un principe d’équivalence temps/dimensions met au point un modèle temporel. Selon ce principe, il n’y aurait pas de temps qui s’écoule mais des corps qui font évoluer leurs dimensions. Le rapport entre le présent et le futur n’est plus formulé en tant que distance temporelle mais comme écart dimensionnel. La perception de la durée correspondrait à une « pression dimensionnelle ». Le futur serait en fait « présent », là où nous sommes, sous une dimension supérieure (D+1). Il serait donc accessible. La notion de dimension dévoile un autre dynamisme temporel qui envisage un accès au futur.
Selon ce système, l’instant présent est un moment équivalent à un point en 0D, dans lequel vit le corps humain, corps ponctuel que l’on identifiera aussi à la 0D. La « pression dimensionnelle », équivalente au temps qui s’écoule, crée une succession d’instants (0D) qui se déplacent en ligne (1D). La pression dimensionnelle entraîne le mouvement de D vers D+1.
À l’image d’une lampe torche (corps ponctuel en 0D) qui émet de la lumière (onde en 1D), le corps peut émettre une pensée en 1D et accéder à un futur donné. On appellera cette pensée : « pensée lumineuse ». Ce futur particulier est composé d’une succession infinie d’instants, c’est une ligne en 1 dimension (1D). La pression dimensionnelle suppose le mouvement de D vers D+1. Elle permet au corps en 1D de se déplacer selon un plan en 2D. La deuxième dimension correspond à une infinité de ligne, une infinité de futurs qui composent le futur. Le futur est une infinité de futurs possibles dans un faisceau donné.
Plus que de nommer un futur, la pensée peut tendre vers le futur. Pour y accéder il faudra penser en 2D. La pensée lumineuse en 1D peut évoluer en 2D. Au lieu de suivre un « fil de pensée », il s’agira de développer une surface de pensée.
Cette surface en 2D est nommée l’espace(e) : l’espace de l’esprit. L’esprit est défini comme la pensée devenue surface.
Cette recherche fondamentale crée différents outils d’expérimentation du temps. Notamment des outils du langage et de conjugaison pour aider la pensée à accéder au futur, des phrases-portes, des dômes de temps et des outils de diffraction de la pensée (permettant de penser en 2D). L’objectif est de permettre la vie de la pensée dans le futur.
Il s’agit de recherches de nature « culturelle » plutôt que du domaine des sciences physiques, bien que notre culture soit elle-même très rationnelle et scientifique.
C’est un travail du corps de la pensée qui est en jeu. Il s’agit de développer une « onde humaine » plus qu’un « corps humain ». Si le corps humain « est » le présent plutôt qu’il « est dans » le présent, l’onde humaine est le futur. Les ondes interagissent entre elles et se mêlent bien plus que ne le permettent les corps. Il est probable que le futur dépende d’un ensemble d’ondes. Chacun pourra télécharger bientôt le compte-rendu des recherches et les outils qu’elles développent depuis le Download Center (http://thedownload.center). Les pré-inscriptions sont ouvertes.